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mon parcours à la SNCF

Avec cet article, je voudrais raconter toute mon expérience dans cette grande entreprise qui a marqué ma vie. Depuis mon entrée le 05 septembre 1963, comme « élève exploitation » jusqu’à mon départ en retraite le 1er novembre 2003, comme cadre supérieur. Dans l’espoir qu’elle puisse intéresser mes enfants mais surtout mes petits-enfants.

Mon admission

À cette époque, en 1963 donc, la SNCF recrutait à la fois des diplômés d’université et/ou de grandes écoles d’ingénieurs, mais aussi des apprentis pour les métiers de la Traction et de l’Exploitation. Les diplômés étaient embauchés sur titres, tandis que les apprentis étaient recrutés sur concours.

Ayant pour seuls dipômes le CEP (Certificat d’Etudes Primaires) et le BEPC (Brevet d’Etudes du Premier Cycle) et sortant d’une classe de seconde à St François d’Assise à Hazebrouck (petit séminaire), j’ai passé le concours d’ « élève Exploitation » à Lille. C’était, je crois, en mai 1963 et à la Chambre de Commerce de Lille. Les candidats étaient nombreux et la SNCF prenait une trentaine de concurrents. Je ne sais plus comment j’avais été classé mais je m’en étais bien sorti et j’ai donc été admis à rentrer dans cette grande entreprise en septembre de la même année.

Je devais me présenter au chef de gare de Steenwerck le 2 septembre. Mais le hazard avait voulu que je sois malade à ce moment là et je me suis donc rendu à la gare de mon village, en vélo, le 5 septembre seulement. Ce qui m’a valu la réflexion suivante et acidulée du chef de gare, M. PETIT : « Eh bien ! Ça commence bien ! »…D’un naturel encore timide à ce moment-là (je n’avais pas encore 16 ans !), j’étais assez contrarié par cette rentrée tardive et cet accueil officiel peu enthousiaste du chef de gare ! Mais j’étais bien décidé à me rattraper !

Les gares étaient classées en 6 classes, les très grandes gares comme Lille ou Paris faisant l’objet d’une catégorie à part. Et la gare de Steenwerck était une gare de 5ème classe. Son activité convenait fort bien à un jeune apprenti comme moi ! On y trouvait, en effet, du trafic de voyageurs avec plusieurs trains « omnibus » pour se rendre soit à Armentières et Lille, soit, dans l’autre sens, à Bailleul, Hazebrouck et Dunkerque ou Calais. Ces trains n’avaient pas encore l’appellation de « TER » mais ils en avaient bien la mission. La gare de Steenwerck était (et elle est toujours) située sur la ligne à double voie « LILLE – CALAIS » encore exploitée en traction vapeur mais son électrification était en cours et j’ai donc vécu cette modernisation de la traction en temps réel ! Sans doute un hazard, mais simultanément l’autoroute A25 était en cours de construction, une période de grands chantiers donc dans le département du Nord !

En plus du trafic voyageurs, il y avait aussi dans cette petite gare du trafic de marchandises, bien modeste certes, mais assez régulier quand même, avec surtout des wagons de pommes de terre expédiés par le négociant LECOUFFE installé à proximité de la gare, et des wagons d’eau minérale. Ce trafic était intéressant pour moi car il donnait lieu à des manoeuvres dans la gare, pour la livraison et l’enlèvement des wagons vides et chargés dans la « cour marchandises », le train de desserte tiré par une machine à vapeur venant de la gare d’Armentières. À ces marchandises, s’ajoutaient aussi mais moins fréquentes des expéditions et des livraisons de colis qui empruntaient les trains de voyageurs.

Tous ces trafics entraînaient des activités variées de distribution de billets (en carton préimprimé pour les destinations usuelles et en papier à rédiger pour les autres), de traitement d’écritures pour les colis et les wagons et de comptabilité.

Indépendamment des activités commerciales de la gare, il fallait aussi assurer la sécurité de la circulation des trains et en particulier l’espacement des trains, le « cantonnement » dans le jargon cheminot de l’époque. Cet espacement était réalisé avec un système appelé « Block Lartigue Nord », du nom de son inventeur, Henri Lartigue ingénieur à la Compagnie du Nord. Lorsqu’un train s’approchait de la gare, un petit signal en forme de panneau indicateur ajouré, de couleur jaune, apparaissait à la perpendiculaire, à mi-hauteur, du mât du « sémaphore » qui était implanté près du Passage à Niveau de la gare. Et quand le train était passé ou avait quitté la gare, il fallait actionner une manivelle qui faisait apparaître le « sémaphore », une grande aile rouge en forme de raquette ajourée, à la perpendiculaire du mât également mais au sommet du mât. Ce signal « sémaphore » en position « fermé » interdisait la pénétration du canton aval par un train arrivant dans le canton amont tant que l’aile rouge du sémaphore ne retombait pas le long du mât, indiquant ainsi la libération du canton aval.

L’agent de la gare chargé d’actionner le sémaphore était aussi responsable de la fermeture puis de l’ouverture des barrières du Passage à Niveau « gardé » 24 heures sur 24.

La gare de Steenwerck comptait 3 agents, le chef de gare, un « facteur enregistrant » chargé de la sécurité des circulations, du guichet de la gare, des écritures et de la comptabilité, et enfin d’un « homme d’équipe » chargé des manoeuvres et du « ménage » de la gare.

Toutes ces activités, ces opérations variées , m’ont rapidement plongé dans l’univers ferroviaire et le monde cheminot !

Moi, je n’avais pas de responsabilité propre dans le fonctionnement de la gare, mais je devais me consacrer à mon « apprentissage » d’exploitant ! En nous désignant comme des « élèves Exploitation », la SNCF voulait nous distinguer des « apprentis MT » , les jeunes garçons (il n’y avait pas encore de mixité !) qui intégraient les écoles SNCF qui formaient soit les techniciens des ateliers , soit les conducteurs de trains, les « mécaniciens » ! Pour ma formation pratique, je suivais mes collègues de la gare dans leurs différentes tâches et pour ma formation théorique, je recevais chaque mois une liste des différentes réglementations à étudier et sur lesquelles mes connaissances étaient contrôlées chaque mois aussi dans une séance d’interrogations écrites qui se déroulait à Lille, où je retrouvais mes collègues de promotion (de mémoire, nous étions 25 ou 30, je ne me souviens plus exactement).

Cet apprentissage a duré 2 années et à l’issue de la première année, j’ai reçu une mutation dans la gare de Bac St Maur, sur la commune de Sailly s/Lys, et située sur la ligne à voie unique d’Armentières à Merville. Cette ligne dessert encore aujourd’hui l’usine de la société ROQUETTE à Lestrem, mais en 1964, elle desservait aussi les gares de Sailly s/Lys, Laventie et Merville dans lesquelles il y avait des trafics de pommes de terre et d’engrais principalement, comme dans la gare de Bac St Maur où je me trouvais ; le négociant en pommes de terre s’appelait M. Huchette. À cette époque chaque gare des Flandres avait son négociant de pommes de terre, souvent installé dans un bâtiment loué de la gare !

Le chef de gare, M. Dubaele, était seul, l’activité ne nécessitant pas d’autres agents. Mais il était très consciencieux et visiblement heureux de pouvoir me transmettre toutes ses connaissances ferroviaires sur l’exploitation en voie unique où la sécurité requiert encore plus de vigilance que sur une ligne à double voie. En effet, l’espacement des trains était réglé par le « cantonnement téléphonique » et reposait donc uniquement sur des échanges de dépêches entre les gares. Il fallait aussi à certains moments assurer des « croisements » de trains, soit de directions opposées, soit pour permettre un dépassement et c’était le cas en particulier pour les trains de desserte de la gare qui livraient les wagons ou qui les enlevaient, vides et chargés. Ces trains étaient encore tous en traction vapeur !

En plus de mon apprentissage en gare, sur le terrain, j’avais quelques périodes de formation en école SNCF, à Lille Délivrance, une école située dans le périmètre de la cité SNCF, sur la commune de Lomme. J’écris « quelques » car je ne me souviens plus de leur nombre, ni de leur fréquence. Ces périodes se déroulaient en internat et indépendamment des cours de réglementation ferroviaire qui étaient dispensés par 2 agents affectés à l’école, le directeur et son adjoint, ainsi que par des agents cadres en vacation, elles offraient aussi l’occasion de tisser des liens de camaraderie, voire d’amitié, avec les collègues de la promotion.

…parler des détachements en renfort en gare de Lille pour les vacances et des congés « d’agents mineurs » (Samoëns, St Raphaël, La Camargue)

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Le parcours militaire de « Pépé Maurice »

Papa est né en 1924 et il n’ avait que 15 ans lorsque la seconde guerre mondiale s’est déclarée en Août 1939. À l’époque, il travaillait déjà, avec son père, dans une usine de tissage à Armentières (DUFOUR ?). Bien qu’il ne nous ait jamais parlé de cette période de sa vie de grand adolescent, on peut imaginer qu’il a été marqué par ces moments d’histoire tragique de notre pays, notamment ceux de l’invasion allemande de mai 1940 et l’épisode « Dynamo » à Dunkerque où les troupes françaises se sont retrouvées encerclées, avec l’unique solution pour les volontaires patriotes de gagner l’Angleterre au péril de leur vie ! Mon grand-père, « Parrain Edouard » avait, quant à lui, connu la « grande guerre », mobilisé en 1914 et avec une grande partie de son temps « sous les drapeaux » à Salonique, en Grèce où il avait contracté le paludisme. La guerre et ses malheurs devaient donc souvent nourrir la conversation avec mon père à la maison ! D’après ce qu’il me racontait parfois, je pense qu’il avait beaucoup de bons copains à Nieppe et les actualités de la guerre, à partir de 1939, telles qu’elles leur parvenaient ou qu’ils les imaginaient, devaient donc aussi faire l’objet de discussions entre eux ! Si on se replace dans le contexte de l’époque, en effet, en zone occupée par les Allemands, sans radio ou alors pas dans chaque maison, sans télévision, sans téléphone et sans réseaux sociaux bien sûr, les jeunes adolescents devaient se fier aux récits de leurs parents et des adultes et se forger ainsi « entre copains » leurs opinions sur le conflit. C’est sans doute comme ça que leur esprit de résistance à l’occupant allemand a pris forme, alimenté peut-être par des informations clandestines qu’ils pouvaient recueillir au fil des jours et des évènements.

En tout cas, à un moment donné, Papa s’est fait enrôler dans les « Forces Françaises de l’Intérieur » (FFI) de Nieppe, avec ses copains. À quel moment précis ? Je ne sais pas mais sa carte de combattant « FFI » indique son rattachement au mouvement « Voix du Nord » de la zone Nord à partir de janvier 1944…Qu’a-t-il fait entre janvier 1944 et ces journées à la fois glorieuses et tragiques des combats de la libération de Nieppe les 2/3/ et 4 septembre 1944, et qui se sont déroulés à proximité immédiate du « pont de Nieppe » sur la Lys ?

Le certificat ci-dessus atteste que Papa a bien pris part à ces combats où il a risqué et failli perdre sa vie ! Et où 20 de ses copains « FFI » ont été tués par les SS, ainsi que 18 civils innocents fusillés par les SS en représailles de ces actions de résistance qui avaient pour but de retarder le repli en cours des unités allemandes vers l’Est.

Il m’a raconté que les forces en présence étaient nettement à l’avantage des Allemands et que les FFI avaient donc surestimé leurs capacités militaires ! Mais tous ces jeunes gens de 20 ans ou à peine un peu plus étaient animés d’un enthousiasme patriotique chevillé au corps et n’avaient donc pas pris sérieusement conscience de la naïveté de leur entreprise ! Papa a pu échapper à la mort grâce à sa clairvoyance et à la chance aussi sans doute ! Quand il a compris que les SS allaient de façon certaine venir à bout de cette résistance, il s’est enfui seul en longeant le plus vite qu’il pouvait la rive de la Lys, a priori vers Erquinghem s/la Lys mais je n’en suis pas sûr ? D’après les récits que j’ai lus, il pourrait plutôt s’agir d’une fuite vers la Belgique mais je n’ai pas pu le vérifier ! Il ne craignait pas de tomber à l’eau car il savait nager. Il n’a pas fort heureusement suivi ses camarades qui ont voulu s’échapper sur une barque et qui se sont fait mitrailler comme des lapins ! Au bout d’une longue course, il s’est caché dans les herbes assez longtemps pour ne plus entendre le crépitement des mitrailleuses allemandes, avant de chercher refuge dans une ferme qu’il connaissait et où il est resté caché pendant 3 jours ! Inutile de dire que ses parents, mes grands- parents le croyaient mort et ne pensaient plus le revoir ! Quelle était cette ferme qui a contribué à lui sauver la vie ? Je ne l’ai pas mémorisée, malheureusement, mais il s’agit peut-être de la ferme « DEBAILLEUL », située rue de Warneton, ce qui confirmerait l’échappée de Papa plutôt en direction de la Belgique ?..

Dans un livre écrit en 2019 par M. Jean Claude Delpierre, membre du musée d’histoire locale de NIEPPE, « les combats du Pont de NEPPE » sont très bien détaillés, sur la base de témoignages écrits dont voici quelques extraits. Ce livre est intitulé « Ils reviennent ! Mémoires de Nieppois 1019 – 1944 »

Extraits des pages 185 à 192

Évènements du lundi 4 septembre 1944 – la journée la plus meurtrière
Récit des évènements tragiques du 4 septembre 1944
Francis André et Robert Lahaye étaient deux bons amis de Papa. Je me souviens que Robert Lahaye est venu quelquefois à la maison.

Ces combats du Pont de NIEPPE ont longtemps laissé des traces dans l’esprit de la population, partagée entre des sentiments de fierté patriotique mais aussi de tristesse et de doutes sur l’intérêt de cette opération FFI qui a entraîné la mort de plusieurs victimes civiles innocentes ! Ces combats ont pourtant été jugés essentiels pour la libération de NIEPPE par les plus hautes autorités de l’époque, celles de la Résistance en particulier !

Un mémorial à la mémoire des victimes de ces combats du Pont de Nieppe a été édifié à proximité du pont sur la Lys, face au garage Renault actuellement. Le Général De Gaulle est venu, en personne, à NIEPPE, le 2 septembre 1951, peu de temps donc après la Libération de notre pays, inaugurer ce mémorial et saluer la bravoure et le sacrifice des résistants du groupe « La Voix du Nord » auquel appartenaient les FFI de NIEPPE !

Carte souvenir éditée pour le 50ème anniversaire des 2-3 et 4 septembre 1944

Après ces tragiques évènements, Papa ne s’est pas découragé et il n’a pas perdu sa fibre patriotique puisqu’il s’est engagé aussitôt après dans la « Compagnie hors rang » du 43ème régiment d’infanterie, basée à la caserne Kléber à LILLE et rattachée à la 2ème DB du Général Leclerc ; il y a été incorporé officiellement avec effet rétroactif le 1er septembre 1944.

Papa ne m’a pas raconté tout ce qu’il a fait dans le détail et j’ai sans doute aussi oublié certaines informations qu’on ne mémorise pas forcément lorsqu’on est jeune enfant ! Mais je suppose que les premiers temps de sa carrière d’engagé volontaire auront été occupés à la formation militaire et à l’entraînement ! J’ai surtout retenu qu’il a été envoyé avec ses camarades dans les Ardennes où Hitler décide la dernière offensive allemande de la Seconde Guerre mondiale. Cette bataille commence le 16 décembre 1944 pour se terminer fin janvier 1945. Elle a donné lieu à des combats très durs qui ont fait plus de 80000 victimes côté Alliés et près de 100000 côté Allemands. Les conditions de combat, en particulier, ont été extrêmement difficiles avec un froid intense et une neige abondante.

Une anecdote a retenu mon attention car Papa aimait la raconter. Le transport de son unité vers les Ardennes s’est fait en camions bâchés et les soldats étaient frigorifiés ! Dans le camion où se trouvait Papa, il y avait aussi, en plus de ses camarades rangés de chaque côté du camion, des bidons de subsistances au milieu du véhicule. Et Papa m’a dit qu’il profitait de chaque moment d’inattention pour plonger sa main dans l’un de ces bidons remplis de tubes de fromage et s’en mettre plusieurs dans les poches afin de s’alimenter pour récupérer quelques calories !..À la guerre comme à la guerre !..Je n’ai pas d’autres informations sur son rôle et ses activités pendant cette bataille très meurtrière où les Américains ont joué un rôle important. Je pense que la « Compagnie hors rang » était surtout affectée à des tâches logistiques et d’appui aux forces en première ligne, pour autant essentielles ?

Ensuite, après la bataille des Ardennes perdue par les Allemands qui ont commencé à se replier sur l’Allemagne, Papa s’est retrouvé en Allemagne justement où désormais c’étaient les Alliés qui occupaient le pays ! Que faisait-il ?.. Je pense qu’il devait être occupé avec sa « Compagnie » à surveiller et contrôler les portions de territoire que les Allemands perdaient progressivement au fur et à mesure de l’avancement des Alliés vers la victoire finale contre le nazisme et toutes ses horreurs ! Il m’a raconté qu’il allait souvent avec ses camarades chercher de la nourriture chez les habitants qui étaient désormais soumis aux volontés de l’occupant à leur tour !..La peur et la soumission avaient changé de camp !

Le temps a dû passer et les journées s’écouler ainsi jusqu’au mois d’avril 1945, dans un climat de guerre finissante, toujours en territoire ennemi quand même !

En effet, j’ai retrouvé dans ses documents qu’il avait conservés un « certificat de vaccination« , d’une part et un « Ordre de mise en route » daté du 10 avril 1945, d’autre part, pour la destination de SANCERGUES, un petit village du département du Cher situé en bord de la Loire. Le « certificat de vaccination » tend à montrer qu’il serait resté, du 20 février 1945 au 10 avril 1945, sous contrôle des Américains, dans les Ardennes peut-être, puisqu’il s’agit d’un imprimé rédigé en anglais et avec le timbre de « US ARMY » ! Quant à l’ « Ordre de mise en route » j’imagine qu’il devait y avoir dans ce village de SANCERGUES une garnison militaire ? Quelle mission avait-il reçue ? Peut-être celle de « clairon » pour son unité, puisqu’il était musicien, et qu’on retrouve un indice à ce sujet dans ses papiers ! Combien de temps est-il resté là-bas ?.. Toujours est-il qu’il est revenu en Allemagne, à St WENDEL dans la Sarre (non loin de SARREBRÜCK)

, où il a dû encore exercer ses talents de « clairon » dans une école des cadres ! Et où son engagement militaire a pris fin. Toujours dans ses papiers, j’ai retrouvé également une brève note du 9 janvier 1946 demandant son renvoi des pelotons de St WENDEL au 43ème RI de LILLE pour sa démobilisation qui sera effective le 12 janvier 1946.

…Réflexions…

Papa aura donc été « soldat de 2ème classe » durant 16 mois, incorporé au 43ème Régiment d’Infanterie de LILLE, dans la Compagnie hors rang qui était rattachée à la 2ème Division Blindée du Général LECLERC. J’ai essayé de raconter son parcours « d’engagé volontaire » (car rien ne l’obligeait à le faire, sa classe d’âge n’ayant pas été appelée) le mieux possible avec les informations et souvenirs dont je disposais. Mais en réalité il convient d’y ajouter les services qu’il a remplis au sein des FFI de Nieppe dans le groupe « Voix du Nord » !

L’attestation complétée sur l’imprimé du Secrétariat d’Etat aux anciens combattants et que vous trouverez ci-dessous fait état des actions de Papa dans la Résistance dès juillet 1940 ! On peut donc en déduire qu’il aura servi la France pendant toute la durée de la guerre !

Il avait donc bien mérité la « Croix du Combattant Volontaire 1939/1945 » qui lui a été décernée le 30 septembre 1987.

Il espérait aussi recevoir la « Carte de Combattant Volontaire de la Résistance » (CVR) mais il s’y est sans doute pris trop tardivement et il n’a pas pu rassembler tous les témoignages et preuves exigées pour la remise de cette carte. Ce défaut de CVR n’enlève absolument rien à son courage et à son esprit patriotique manifestés très jeune et développés au risque de sa vie à plusieurs reprises pendant le conflit !

Félicitations cher Papa ! Nous sommes fiers de toi !

Cet article contient l’essentiel des informations en ma possession mais il peut encore être complété ou précisé à la faveur d’éléments complémentaires qui me parviendraient.

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L’objectif de ce site personnel

 » J’ai souhaité créer ce site internet pour mieux communiquer avec mes enfants et petits enfants, sur tout ce qui a fait ma vie passée et celle d’aujourd’hui ! Qu’ils puissent voir à tout moment et où qu’ils soient des photos, des documents, savoir aussi mes pensées et/ou mes avis sur tel ou tel sujet. Ils pourront eux aussi enrichir ce site s’ils le souhaitent. »

« Voici comment j’envisage de structurer le site.

« – d’abord une présentation générale de ma famille. Puis le déroulé chronologique de ma vie jusqu’à maintenant « 

« – ensuite une page sur mes petits enfants »

« – puis une page sur les principales étapes de ma carrière à la SNCF »

« – suivie d’une page pour un résumé succinct de mes mandats municipaux »

« – une page sur les sujets d’actualité qui retiennent mon attention. »

« -et enfin, une page sur la généalogie de ma famille, aussi bien de mon côté (famille VANGASSE) que du côté de mon épouse ‘famille BACLEZ).